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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 00:00

A propos du roman,  

                " La liste de mes envies " de Grégoire Delacourt.

on m'a fait cette remarque .

Mais vraiment non, ce roman n'est pas triste.

 

                     Il est juste ...comme la vie, ou, comme ...le pinson,

              qui n'est pas toujours gai,

              qui est juste " gai quand il est gai et triste quand il est triste ".

    

  Donc, ce livre parle de la vie , de ses bonheurs, de ses malheurs , de ses joies , de son chemin , des virages que l'on prend , des désirs que l'on ose, des envies que l'on liste ...

 Parce que " la vie n'est pas un long fleuve tranquille..."

 

 

"  Extraits # 3 "

 


  Page 111

                   Chaque après-midi, après la sieste, je marchais jusqu'à la plage.

              Une plage inconfortable, couverte de galets. S'il n'y avait pas la

           mer, on aurait dit un petit terrain . A l'heure où j'y suis, quand on

           regarde l'eau, le soleil tape dans le dos. Je mets de la crème. mes

           bras sont trop courts.

              - Laissez-moi vous aider.

             Mon coeur fait un bond. Je me retourne.

             Il est assis à deux mètres de moi. Il porte une chemise blanche, un

        pantalon beige. Il est pieds nus. Je ne vois pas ses yeux à cause des

        lunettes noires. Je vois sa bouche. Ses lèvres de la couleur d'un fruit

        d'où viennent de sortir ces quatre mots audacieux. Elles sourient.

        Alors l'atavique prudence de toutes ces femmes qui ont conduit à moi

        refait surface :

           - ça ne se fait pas.

           - Qu'est- ce qui ne se sait pas ? Moi de vouloir vous aider ou vous,

         d'accepter ?

              Mon Dieu, je rougis. J'attrape mon chemisier, m'en couvre les

          épaules.

          - J'allais partir, de toute façon.  

          - Moi aussi, dit-il.

         Nous ne bougeons pas. mon coeur s'emballe. Il est beau et je ne

         suis pas jolie. C'est un prédateur. Un coucheur. Un sale type, j'en

         suis sûre. Personne ne vous aborde comme ça à Arras.

 

 

Page 139

                  J'aimais ma vie. j'aimais la vie que Jo et moi avions construite.

           j'aimais la façon dont les choses médiocres devinrent belles à nos

           yeux. J'aimais notre maison simple, confortable, amicale. J'aimais

           notre jardin, notre modeste potager et les misérables tomates

           blanches qu'il nous offrait. J'aimais biner la terre gelée avec mon

           mari. J'aimais nos rêve de printemps prochains.

          .../...

                 J'aimais profondément ma vie et je sus à l'instant même où je le

           gagnai que cet argent allait tout abîmer, et pour quoi ?

                 Pour un potager plus grand ? Des tomates plus grosses, plus

           rouges ? Une nouvelle variété de tangerines ? Pour une maison

           plus grande, plus luxurieuse ; une baignoire à remous ? Pour une

           Cayenne ? Un tour du monde ? Une montre en or, des diamants ?

           Des faux seins ? Un nez refait ? Non. Non. Et non. Je possaidais

           ce que l'argent ne pouvait pas acheter mais juste détruire .

               Le bonheur.

              Mon bonheur, en tout cas.Le mien. Avec ses défauts. Ses

           banalités. Ses petitesses. Mais le mien.

                Immense. Flamboyant. Unique.

 

 

 

 

  Je dirais que c'était une belle lecture, et même un roman "coup de coeur "pour certaines de mes copines .

 

Et pour conclure dans la "bonne humeur " et "de bonne heure " 

ou " A la bon'heure ! " ?

                            ( vous avez pris le temps de lire ces courts extraits j'espère )

 

DSC02353.JPG

 

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bises

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commentaires

A
alors comme ça, la vie n'est pas un long fleuve tranquille ???? Je suis déçue!
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E
Qui a dit l'argent ne fait pas le bonheur..? lol Très jolie texte...!
Répondre